Orléans - Sully sur Loire

Publié le 17 mai 2015 par Pepe et Stef

Dimanche 10 mai : Orléans – Sully sur Loire

Départ 9h – Arrivée 14h15 – 47 kms prévus – 56 kms réalisés – Beau temps.

Ce matin, Stéphane a beaucoup de mal à se réveiller, il n'a pas très bien dormi et a eu froid (il est vrai que ce ne sont pas encore les grosses chaleurs de l'été pour dormir sous une tente). Perrine, quant à elle, a bien dormi et serait même prête à enfourcher son vélo en sortant du lit ce qui déplaît à Stéphane, qui lui, a besoin de temps pour se lever. Nous savons que nous avons une petite étape ce jour (47 kms normalement) donc nous prenons notre temps pour déjeuner. La réceptionniste nous a indiqué un bon plan pour éviter la montée (que l'on avait descendu la veille) en passant par un petit chemin de terre. On l'a très chaudement remercié !

Nous rejoignons et contournons la ville d'Orléans par des petites routes de campagne assez sympathiques. Nous trouvons très vite une boulangerie ouverte ce dimanche pour nous rassasier pour le midi. Les locaux se rapprochent évidemment du vélo de Stéphane, très surpris de cet engin hors norme.

Aujourd'hui, la route est beaucoup mieux indiquée et mieux réalisée que la veille. Nous croisons d'ailleurs beaucoup plus de monde (des cyclistes, randonneurs du dimanche, patineurs) sur notre route toujours dans le sens inverse.

De Orléans à Checy, nous sommes en forêt, ce qui est bien appréciable.

De Checy à Jargeau, la route longe souvent les bords de Loire et est très fréquentée. On y rencontre même des motards dans notre sens qui se la « jouent » un peu, ou même une voiture qui, à la fin de la piste se rendra compte qu'elle ne pourra plus avancer à cause des barrières. Et oui, c'est une piste spéciale « mode doux » et le conducteur s'est senti un peu bête de devoir faire demi tour.

A l'entrée de Jargeau, il y a une déviation par la route qui rallonge d'environ 3,5 kms ou sinon on peut prendre un petit chemin de terre. Nous décidons d'opter pour ce petit sentier qui s'avérera complètement inadapté pour des vélos comme les nôtres : une descente presque comme un mur d'escalade où Perrine la descendra à pieds. Un sentier complètement caillouteux et plein de débris de verre, qui ne sera donc pas vraiment à recommander mais qui nous raccourcira d'environ 3 kms, ce qui n'est pas négligeable. Stef s'en sort convenablement malgré tout.

Durant cette étape, nous passerons devant de très belles fermes et propriétés qui nous laissent un peu rêveur avec leurs jardins ou grandes terrasses. Dans la campagne environnante, nous apercevons d'ailleurs au loin deux lapins dans un grand champ qui s'amusent ensemble.

Nos estomacs, vers 12h30, commencent à crier famine et nous nous arrêterons dans les environs de Chateauneuf sur Loire face à la Loire pour nous ravitailler et prendre des forces. Selon les indications kilométriques, il nous reste encore 15 kms environ à réaliser avant d'arriver sur Sully sur Loire notre ville dortoir. Nous passons par le très beau village de Saint Benoit sur Loire avec son abbaye. Nous doublerons d'ailleurs notre premier cyclotouriste pour la première fois depuis samedi. Nous le retrouverons 3 kms plus loin, lors d'un arrêt « boissons » pour discuter un peu. Ce retraité effectue seul le parcours de Saint Nazaire à Bâle, aller et retour en passant par Grenoble. Nous bavardons un peu et nous profitons de son expérience puisque ce n'est pas sa première fois sur ce parcours. Nous découvrons les différents campings à éviter, les villes étapes réalisées… Nous le retrouverons le soir même au même camping que nous. Il est très drôle et a beaucoup d'humour.

Après Saint Benoit sur Loire et avant Sully sur Loire, nous commençons à trouver le temps long et sommes contents de bientôt arriver. Il faut dire que ce jour là, il fait très chaud ! Nous suivons une route isolée de la Loire et donc pas vraiment à l'ombre. Alors quand les panneaux nous indiquent qu'il nous reste à rouler environ 3 kms, nous sommes bien heureux d'arriver enfin ! En Allemagne, il y a 4 ans, nous avions cette chaleur mais nous roulions le long du Danube la majorité du temps donc plus à l'ombre, ce qui était beaucoup plus appréciable.

Entre Orléans et Sully sur Loire

Juste avant d'arriver sur Sully sur Loire, la route est bien inondée sur au moins 5 mètres. Stéphane se fait un plaisir de rouler dans l'eau et ses sacoches étanches seront bien mouillées. Perrine stresse à l'idée de rouler dans l'eau mais en même temps elle n'a pas vraiment le choix.

Nous arrivons au camping, très bien placé, le long de la piste cyclable sur les coups de 14h15. Nous revoyons notre retraité (Jean-Marie) qui cherche un réceptionniste car l'accueil du camping est fermé à cette heure ci et nous sommes dimanche. Afin de savoir si nous pouvons nous installer, nous appelons pour pouvoir nous poser un peu. Les formalités étant réalisées, nous trouvons un bel emplacement à l'ombre et sur les bords de la Loire. Une bonne douche et nous repartons à pieds pour visiter le château de Sully à 500 m de là. Ce château est magnifique de l'extérieur.

Visite du chateau de Sully sur Loire

Nous ratons le créneau pour la visite guidée mais des explications papier très bien fournies nous orientent bien. L'intérieur du château et ses salles sont bien fraîches, ce qui est bien agréable. Dehors, en sortant de la visite, ce n'est pas la même, c'est une vraie fournaise. Journée bien chaude indiquée : 29-30°. Nous visitons un peu la ville de Sully sur Loire pour se trouver nez à nez (non, nous ne l'avons pas fait exprès…) devant une très bonne pâtisserie. Allez un petit gâteau pour notre goûter ne sera pas de refus. Nous nous mettons en quête d'un bar pour se désaltérer et déguster notre goûter. Ah, cela fait du bien une bonne bière !

Pépé prend la pose pendant la pause !

Nous rentrons au camping pour nous reposer (Stéphane dormira un peu). Nous sommes sur un emplacement avec une table à proximité, ce qui est bien appréciable pour manger nos pâtes ou écrire. Pendant que Perrine effectue la vaisselle, elle discutera avec une dame retraitée (Annick) qui réalise l'Eurovélo 6 de Nantes à la Mer Noire (du début jusqu'à la fin). Annick était avec une coéquipière qui l'a lâchée il y a très peu de temps à cause d'un décès dans sa famille. Annick lui raconte sa vie cycliste, elle recherche des compagnons de route en attendant que sa coéquipière revienne. Perrine et son côté sociable remontent à la surface. Elle se met en quête de lui présenter notre retraité breton Jean-Marie qui se rend jusqu'à Bâle et un autre retraité Jean-Louis, trouvé en discutant sur le camping. Ce dernier s'est donné jusqu'à mi juin pour se rendre de Nantes à Vienne en Autriche d'une seule traite cette fois ci. C'est sympa, cela crée une ambiance familiale autour des cartes, des itinéraires auprès de notre table de camping. Stéphane est pendant ce temps au rendez-vous de l'heure bleue pour réaliser de très belles photos de nuit avec le château en ligne de mire. Il rencontrera ce soir là un castor hors de l'eau qui est passé tout près de lui.