Blois - Orléans
Samedi 9 mai
Départ 8h45. Arrivée 15h30, 76 kms réalisés, 73 kms prévus, beau temps
Nous essayons de nous lever pas trop tard car il y a de la route aujourd'hui. Stéphane n'a pas très bien dormi. Bien que nous ayons fait attention, il a dormi sur une bosse de taupe. Il a donc mal au dos mais va pouvoir se reposer sur son vélo « couchette ». Nous plions tout et sommes fin prêts à partir sur les coups de 8h45 en avalant vite fait un petit déjeuner, sans café pour Stéphane. Le camping avec ses bosses ne s'y prête pas trop et puis il n'y a pas de table…
Du camping de Blois jusqu’à environ Saint Dyé sur Loire, Perrine râle beaucoup : l'itinéraire est très mal indiqué, les chemins pas toujours adaptés à des vélos cyclotouristes chargés, les pistes sont caillouteuses, cabossées et pour ne rien arranger complètement trempées (sûrement à cause de la pluie qui a dû beaucoup tomber avant notre passage). Ces chemins seraient plus adaptés à des VTT qu'à des vélos chargés comme les nôtres où Perrine stresse souvent à l'idée de tomber ou de tout renverser. Stéphane, lui, s'amuse sur ses pistes. Il profite de la vue sur la Loire.
Entre Blois et Saint Dyé sur Loire
Nous réalisons une mini halte au très joli village de Saint Dyé sur Loire pour acheter notre ravitaillement pour ce midi. Nous suivons de près la Loire en la longeant. Nous sommes un peu seuls au monde sur la route. Nous croisons beaucoup de cyclistes en sens inverse mais aucun dans notre sens.
Sur ce tracé de route, il ne faut d'ailleurs pas être trop nombreux car la piste est très étroite à certains endroits et on ne peux pas vraiment circuler à deux. Perrine se demande d'ailleurs en juillet-août, en pleine vacances scolaires, comment cela se passe…
Après Lestiou, c'est un peu le drame . On traverse un pont étroit avec le beau fleuve en dessous et surtout beaucoup de vent. Et là, Perrine perd sa casquette qui s'envole et qui part dans l'eau.. Trop tard pour la rattraper. Stéphane l'engueule : « mais tu n'aurais pas pu la retenir, mais… ». Bin non, il fallait que Perrine gère les bosses du pont et son étroitesse, sa trajectoire avec le vélo donc pour la casquette, ce n'était pas possible de tout réaliser en même temps. Et oui, avec Perrine, on a souvent des animations… Souvenez vous, il y a deux ans en Norvège avec les billets de bateau et de train…
Tant pis, Perrine roulera sans casquette pour le reste de l'étape en espérant en trouver une sur Orléans car cela cogne quand même.
Vers Beaugency
Juste avant Beaugency, nous nous arrêtons vers 11h30 pour la pause déjeuner bien méritée avec de bons desserts bien évidemment. Cela nous requinque bien après le maigre repas de pâtes d'hier soir. Juste avant de repartir, des promeneurs s'arrêtent devant le vélo de Stéphane qui suscitera beaucoup de questionnements chaque jour : « est ce bien confortable ? Plus confortable qu'un vélo normal ? Pas trop compliqué à manœuvrer ? Et au niveau de l'équilibre ? Et le prix ?… Stéphane et son vélo sont presque l'attraction de cette semaine.
Nous effectuons un petit crochet pour visiter la très belle ville de Meung sur Loire avec son très joli château et son église attenante, gothique. Un petit détour qui en valait la peine !
Meung sur Loire
Pour cette étape, nous devons nous rendre au camping de l'Olivet à une dizaine de kms au sud d'Orléans. A partir de Saint Hilaire de Mesmin, nous décidons de quitter la piste de la Loire à vélo et de suivre une départementale pour arriver plus vite sur la ville de l'Olivet. Il fait assez chaud ce jour là, nous serons avec des voitures pendant une bonne vingtaine de minutes mais c'est pour la bonne cause ! (on évite la grande ville d'Orléans sur laquelle il aurait été difficile de trouver un camping tranquille). Pour arriver sur le camping, il faut emprunter une superbe descente où Stéphane se fait bien plaisir mais Perrine pense surtout, pendant ce temps là, à comment elle va la remonter demain pour poursuivre la route.
Nous arrivons au camping sur les coups de 15h et là, Stéphane se stresse un peu car il est indiqué que le camping est complet. Il demande à Perrine si elle a bien réservé, je lui dis que non car on m'a répondu par mail que pour des campeurs avec tente, cela n'était pas la peine de réserver. Perrine court vite à la réception et la gérante nous rassure : le camping est complet pour les caravanes, voitures mais jamais pour les vélos ou randonneurs. Ouf ! Car on se voyait mal parcourir encore des kms pour se trouver un autre camping. Ce camping là est d'ailleurs classé dans les 25 meilleurs campings européens (classement réalisé par des néerlandais) et est donc très apprécié des hollandais qui viennent en masse dès le mois de Mai jusqu'à Septembre.
On est tombé sur la bonne période car en ce moment à Orléans, il se déroule les fêtes de Jeanne d'Arc : aujourd'hui c'est le marché médiéval avec des animations et dégustations de produits locaux. Ça va être sympa !
On monte le camp, on se prend des bonnes douches dans un lieu super propre et musical qui nous fait dire que c'est bien bon d'être en vacances !
Nous partons sur Orléans (sans nos vélos) avec le tramway qui est à 10 minutes à pieds du camping, ce qui est bien pratique. Nous nous arrêtons juste devant le magasin « cyclable » pour acheter une sonnette à Perrine qui n'en possède pas. Elle avait un « pouet pouet » avant qu'elle aimait beaucoup mais qui prenait trop de place sur son vélo. Et une sonnette, c'est bien pratique pour demander aux randonneurs de se déporter sur le côté ou avertir son mari s'il y a un souci ou pas. Nous nous rendons ensuite à la très belle cathédrale d'Orléans, somptueuse de l'extérieur. Nous visitons l'hôtel de ville et la demeure ducale. Nous essayons de trouver là ou se trouve la fête dont nous a parlé la réceptionniste du camping. Nous ne la trouverons pas tout de suite mais cela nous permet de visiter les petites ruelles du centre ville et d'observer les belles berges de la Loire. Orléans est une ville que l'on ne connaissait pas du tout et Stéphane est d'ailleurs très surpris. Il pensait qu'Orléans était une sorte de banlieue parisienne grisâtre alors qu'en fait il s'agit d'une ville de campagne très charmante avec un fort patrimoine historique, une Loire rafraîchissante.
Orléans, sa cathédrale et la Loire
Perrine réussit à trouver un monoprix qui fera son affaire pour sa casquette (une casquette 3-7 ans qui tiendra bien à sa tête en cas de vent ou de bourrasque) et mettra fin à la mauvaise humeur de Stéphane qui s'impatiente. En effet, il ne souhaite pas vraiment courir les centres commerciaux pour trouver une casquette mais plutôt profiter de visiter cette jolie ville.
Nous trouvons finalement le fameux marché médiéval juste derrière la cathédrale. Une fête avec des personnes aux habits de l'époque moyenâgeuse, un mini concert, des stands avec de quoi nous restaurer à la manière des tavernes d'autrefois, des jeux d'antan ou encore des personnes tenant des boutiques avec des objets et traditions médiévales (épées, boissons au sang de dragon…). Une fête bien sympa avec une très bonne ambiance familiale et conviviale. On a bien fait de passer par là en cette période. Stéphane déguste de bonnes bières et un bon cochon grillé, tandis que Perrine se fait plaisir sur une estouffade (spécialité de la région, un peu comme une tartiflette mais avec du fromage de brebis) et une bonne tartine de fromage à la ciboulette comme elle aime. Stéphane n'oubliera pas son petit dessert : un sablé au caramel beurre salé. Nous voilà revigorés pour la nuit !
Marché médiéval
On rentre donc au camping avec le tramway car on commence à fatiguer un peu. Stéphane, d'ailleurs à 21h, s'endormira bien vite tandis que Perrine prendra quelques instants jusqu’à la nuit tombée pour écrire son récit.
Ce fut une belle journée ensoleillée, au départ un peu nuageuse, mais très vite sous un grand soleil. Des passages un peu mal indiqués ou caillouteux mais une belle étape à partir de la ville de Saint Dié, le plus souvent sur du plat.