Nevers - Bourbon Lancy

Publié le par Pepe et Stef

Mecredi 13 Mai : Nevers – Bourbon Lancy

Départ 8h, Arrivée 17h. 70,6 kms prévus et 92 kms réalisés. Très beau temps (31°C)

En nous levant ce matin, nous voyons partir Jean-Marie qui n'a pas très bien dormi, son matelas étant crevé (nous saurons plus tard que le matelas n'était tout simplement pas bien gonflé…). A 8h, nous sommes déjà prêts à partir, nous sommes dans les « starting blocks » pour essayer d'éviter les grosses chaleurs annoncées. Nous devons rebroussé chemin sur 4 kms pour rejoindre la véloroute (oui, Perrine râle encore en disant que le camping n'était pas si près que cela de l'Eurovélo 6…).

De Nevers à Decize, la route est agréable, ombragé. Nous sommes au bord de le l'étang et du canal latéral à la Loire, une belle piste cyclable.

Perrine est très en forme et roule à toute allure. Par contre, Stéphane est grognon et fatigué. Il n'a pas de jus. Il a bien dormi avec son nouveau matelas mais il a accumulé de la fatigue avec ses nuits au travail et les deux premières nuits de camping où il ne s'est pas très bien reposé sur son matelas de sol. C'est un peu la galère pour lui aujourd'hui, il a en plus des courbatures.

La route est le plus souvent sur du plat sauf aux écluses et aux passages de pont routier au-dessus du canal ou il faut s'employer à monter sur 20 mètres pour redescendre juste après. Perrine roule tellement vite qu'elle oubliera de s'arrêter à une petite intersection indiquant le château de Chevenon sur la gauche. Elle a bien regardé pourtant mais ne l'a pas aperçu. Stéphane aurait bien aimé s'arrêter prendre une photo mais il n'a pas vraiment eu le temps vu que Perrine disparaissait au loin. Nous demanderons à notre ami Guillaume, un amoureux des châteaux, s'il l'a visité. Pour la petite anecdote après Chevenon, nous voyons des touristes nus sur un bateau prenant leur douche. Au passage de Perrine, l'homme aura la décence de se retourner.

Sur le chemin avant saint Ouen sur Loire, Stéphane roulera sur un bout du parcours avec un cyclotouriste français, Simon, qui réalise l'Eurovélo de Nantes jusqu’à la Mer Noire. Il discute un peu avec lui pendant un bon quart d'heure ce qui lui permet de rouler avec un compagnon de route et de moins penser à ses courbatures. Pour la petite histoire, Simon a roulé avec Annick que nous avions rencontrée au camping de Sully sur Loire et dont sa coéquipière l'avait lâché pour cause de décès dans sa famille. Ils ont roulé toute la journée de la veille ensemble avec une troisième personne, un canadien se nommant Michel. Beaucoup nous ont informés que nous allions sûrement le croiser car il roule vite mais pour l'instant, nous n'avons pas encore fait sa connaissance. C'est drôle, c'est une petite famille le monde du cyclotourisme en fait. Nous connaissons presque tout le monde : Jean-Marie qui se rend à Bâle et Grenoble et qui fera le retour jusqu'à Brest, Annick et Simon qui se rendent à la Mer Noire, Jean-Louis que nous avons croisé au camping de Sully sur Loire qui prend un peu plus son temps et qui se rend jusqu'à Vienne en Autriche. Nous transmettons quelques conseils et des bons plans à Simon quand il sera en Allemagne ou en Autriche : qu'il appréciera par exemple les itinéraires mieux indiqués, le camping à la ferme de Kelheim… Si vous voulez suivre d'ailleurs le voyage de Simon, rendez-vous sur son blog : http://simonsbike.skyrock.com/

Decize
Decize

Decize

Nous continuons notre route au bord de l'eau pour se retrouver à Decize. Ici, l'itinéraire nous fait passer par le plein centre-ville de Decize avec son joli hôtel de ville et son église. Pour cela il faut d’abord grimper une forte montée. Nous essayons ici de trouver des sandwichs pour ce midi. Nous allons vite être déçus car nous ne trouvons pas de boulangerie à la hauteur de nos envies de sandwich. Il doit y avoir 3 sandwichs qui se courent après, cela ne fera pas notre bonheur ! (c'est bien de faire passer des gens à un endroit mais peut-être faudrait-il prévoir le ravitaillement qui va avec…). Nous décidons chercher une autre boulangerie plus loin sur la route.

La sortie de Decize est très mal indiquée et nous devons emprunter une route à fort trafic. Nous avons presque du mal à nous imposer sur la route avec nos vélos. Perrine a même failli se faire écraser par une camionnette pressée. Nous retrouvons ensuite la piste cyclable avec quelques difficultés.

De Decize à Verneuil, nous suivons toujours le canal et cela est bien agréable mais il fait déjà bien chaud ! Nous arrivons vers midi juste avant le village de Verneuil et à partir de là, nous galérons. Nous atteignons un croisement où l'Eurovélo n’est pas indiqué, nous devons d’ailleurs quitter le canal. Nous recroiserons Simon qui a continué le long du canal mais qui s'est retrouvé nez à nez au bout de 10 minutes devant une ferme sur un cul de sac. Il a donc dû effectuer un demi-tour. Il va effectuer sa pause déjeuner ici (des tables de camping sont installées à l'ombre) puis une sieste d'au moins une heure pour repartir tout frais. Nous aurions bien aimé casser aussi la croûte mais nous n'avons rien à manger…

Entre Decize et Bourbon Lancy
Entre Decize et Bourbon Lancy

Entre Decize et Bourbon Lancy

Stéphane part comme un bolide pour se faire plaisir sur la descente annoncée sur 50 mètres pour ensuite effectuer une bonne grosse montée derrière. Et ce sera cet itinéraire toute l'après-midi de 12h à 17h avec de belles descentes et de belles montées… sur 40 kms. Oui, on ne vous ment pas, Perrine a bien regardé son compteur : 40 kms de galères entre montées et descentes sous 31°C en plein cagnard. Stéphane les a même enregistrés sur sa Gopro pour vous le prouver.

Pendant 40 kms nous n'avons d'ailleurs pas vu l'ombre d'un cycliste ni d'un itinéraire cyclable. Nous traversons le village de Faye, la bonne montée du village des Arbelats tout cela sans arbres et sur une route « partagée ». A partir des Arbelats, nous décidons d'opter pour la départementale qui nous épargnera quelques montées et 2 kilomètres de moins à rouler mais avec quelques voitures. En même temps, il est 13h et la circulation est moindre à cette heure-ci car les gens sont souvent en train de manger.

La descente sur le village de Charrin se fera pour Stéphane en un rien de temps. C'est une belle descente d'environ 2-3 kms, sur laquelle il roulera à au moins 50 km/h car Perrine ne le voit plus du tout. Je ne vous dis pas comme il s'est fait plaisir sur cette descente !

Nous atteignons le village de Charrin vers 13h15-13h30 et nos estomacs crient famine ! Nous espérons trouver quelque chose à manger dans ce petit village. Nous faisons le tour, il n’y a pas un chat, c’est un village mort… Nous stoppons une voiture pour demander l'avis d'une habitante. Celle-ci nous indique qu'il existe une petite épicerie après l'église qui ne vend pas de sandwichs et qu'il faut se rendre à Cronat, plus gros village, à 10 kms de là. 10 kms en plein cagnard avec des montées, le ventre vide, nous sommes perplexes. Nous roulons jusqu'à l'épicerie indiquée. Pas de sandwichs, plus de pain mais deux tranches de jambon qui feront très bien l'affaire dans le pain que Perrine a acheté ce matin. Nous avons tellement faim que nous allons nous contenter de cela pour ce midi. Les épiciers sont super sympas, ils nous préparent de l'eau glacée au congélateur, le temps que nous nous rassasions. Ils sont installés ici depuis 3 ans (ils étaient parisiens avant) et sont conscients que la mairie doit encore fournir beaucoup d'efforts sur l'aménagement des voies cyclables et des panneaux indicateurs. En fait, les villages entre Decize et Bourbon Lancy ont un temps de retard sur les aménagements des pistes cyclables et l'Eurovélo 6 n'est donc pas bien réalisée de ce côté-là, ce qui est fort dommage !

Après une bonne bière, un petit ravitaillement et quelques discussions avec les épiciers très sympathiques, nous voilà repartis dans notre calvaire. Nous suivons toujours une départementale car rien d'autre n'est indiqué pour les vélos mais heureusement peu de voitures sont au rendez-vous. Nous roulons dans la campagne, passons à côté de fermes et nous entendons beaucoup le bruit de la nature avec de multiples oiseaux qui chantent.

Nous arrivons sur Cronat, vannés, où nous demandons l'avis d'une habitante afin qu'elle nous indique l'itinéraire le plus propice pour se rendre à Bourbon Lancy. Nous avons le choix entre une route avec des voitures et sans arbres ou une petite route avec plein de montées et descentes mais plus ombragée. Nous avons tellement chaud, et pour ne pas trop souffrir nous optons pour la seconde option. Cette étape nous fait penser un peu aux itinéraires suisses d'il y a 4 ans avec ses montées et ses descentes interminables.

Au petit village de Fraize, Perrine quémande de l'eau à une ferme car nous sommes à sec. A la différence de la Suisse, l’Allemagne ou l’Autriche, nous trouvions souvent de l'eau à différentes fontaines. Ici, il n'y a rien de prévu.

Nous vous avouons que sur les deux dernières montées, nous avons abdiqué et nous avons poussé nos vélos car c'était vraiment dur ! Stéphane se fait encore plaisir sur une des dernières descentes entre les mini villages de Serre et Robinson mais il oubliera de regarder le seul panneau de direction de la piste cyclable qui indique de tourner à droite. Perrine ne le voit plus du tout et se demande où il est passé : s'il a continué tout droit vers une ferme ou s'il a bien opté pour le bon chemin. Perrine s'aventure sur le bon chemin mais sans trouver Stéphane (d'habitude, nous nous attendons aux intersections). Nous nous sommes donc perdus de vue. C'est bien la première fois que cela nous arrive ! Perrine essaye de téléphoner à son mari pour le retrouver. Stéphane voulait en finir avec cette étape mais a roulé trop vite en ne voyant pas le panneau. Finalement nous nous retrouvons, c'est donc l'essentiel !

Nous arrivons au camping sur les coups de 17h, 92 kms au compteur, une de nos plus grosses étapes sous plus de 30°. Nous sommes bien fatigués ! Jean-Marie a, lui, réussi à pousser jusqu’à Digoin (20 kms plus loin).

Nous demandons au camping les meilleurs adresses pour les restaurants et pâtisseries (et oui, nous n'avons pas eu notre dessert ce midi…). Le camping est un peu loin du centre-ville (environ 15-20 minutes à pieds) et en plus le centre-ville est en hauteur. Mais la réceptionniste nous rassure : il existe une navette gratuite depuis le camping pouvant nous conduire jusqu'au centre-ville. Ah cool, mais quand passe-t-elle demande Perrine ? La dernière est à...16h30… Ah en effet, trop tard… nous utiliserons alors nos supers jambes. Super les horaires de la navette !!

Nous partons vers 18h visiter la ville et ses belles fortifications. La bonne pâtisserie que la réceptionniste nous a indiquée est à mériter : elle se trouve sur les hauteurs de la ville sur une bonne montée. Mais malheureusement cette pâtisserie est fermée le mercredi. Nous n'avons décidément pas de chance aujourd'hui. Au vu de la grosse journée réalisée et de notre fatigue, Stéphane annonce que ce soir, il paye le restaurant. Nous regardons un peu les avis sur TripAdvisor, nous hésitons entre deux bons restaurants indiqués. Nous optons finalement pour le restaurant du Cloître.

En buvant un petit coup et en visitant cette belle ville, nous recevons un message de Jean-Marie, qui lui aussi a bien galéré sous la chaleur mais se fait plaisir ce soir dans son camping avec piscine avec une eau à 26°… Il nous fait envie… (Nous avons d'ailleurs bien pensé à nos maillots de bain mais en cette période aucune piscine n'est encore vraiment ouverte dans les campings).

Visite de Bourbon Lancy
Visite de Bourbon Lancy
Visite de Bourbon Lancy
Visite de Bourbon Lancy
Visite de Bourbon Lancy

Visite de Bourbon Lancy

Nous arrivons au restaurant du Cloître, restaurant gastronomique bien noté. Nous ressortirons de celui-ci complètement écœurés. A l'entrée, nous voyons un menu à 28 euros qui nous convient très bien. Nous regardons les cartes, nous choisissons nos plats du menus à 28 euros quand le serveur, un peu hautain, nous annonce que ce soir, le menu à 28 euros n'est pas disponible car il ne dispose pas de tous les produits. Il n'y a que les menus à 35 euros, 41 euros ou des planchettes à environ une vingtaine d'euros. D'accord, cela commence bien. Nous souhaitons quand même bien manger car nous voulons nous rattraper de ce midi. Nous nous rabattons alors sur le menu à 35 euros qui nous pensons sera original et bon vu son prix. En plat chaud, il est indiqué sole meunière, ses petits légumes et écrevisses. En commandant, le serveur nous informera qu'il n'y a en fait pas d'écrevisses ce soir. En gros, il n'y a pas grand-chose dans ce menu, les assiettes s’avéreront peu garnies et peu originales. Pour un menu à 35 euros, c'était bien « limite » comme restaurant, un vrai désastre. Nous en ressortirons bien déçus et le portefeuille de Stéphane bien allégé.

Nous aurions mieux fait de nous rendre à l'autre restaurant sur les hauteurs de la ville.

Etang à proximité du camping

Etang à proximité du camping

Cette étape de Decize à Bourbon Lancy ne restera pas dans les annales malgré une très bonne matinée de Nevers à Decize avec de beaux passages au bord du canal, ombragé et bien indiqué. L'après-midi aura été un calvaire physiquement notamment à cause du manque criant d’aménagement des pistes cyclables. En fait les communes entre Bourbon Lancy et Decize ont pris la décision récemment d’aménager une piste cyclable mais malheureusement nous sommes arrivés trop tôt et nous n’en profiterons donc pas. Nous avons fait des mauvais choix tout au long de la journée sûrement à cause de la fatigue. Une étape à oublier même si l’on a découvert malgré tout une jolie ville médiévale et un paysage unique.

Publié dans Nevers - Bourbon Lancy

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R
Ha la galère mes pauvres! du coup, ne me souvenant plus de toutes ces cotes et des noms de villages dont tu parles, j'ai ressorti mon récit et je vois que nous avions pris une autre option, suivre le canal latéral à la Loire par le chemin de halage herbeux plutôt que les côtes! courage!
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G
Hahahahaha l'homme nu qui a eu la décence de se retourner au passage de Perrine !!!!
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